25 novembre, journée de l’élimination de la violence à l’égard des femmes : notre réaction post Grenelle


Presse Georgette / mardi, novembre 26th, 2019

25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Cette date commémore l’assassinat en République Dominicaine des sœurs Mirabal, également appelées  »Mariposas », les sœurs Papillon.
En très bref, Patria, Minerva et Maria Teresa, figures de l’opposition politique au dictateur megalo et irascible Trujillo, trouvent la mort dans un pseudo accident de voiture maquillant un crime d’état : leur arrestation, torture et assassinat.
On ne fait pas taire impunément les papillons de la liberté : Trujillo ne profitera pas de son crime bien longtemps, ce qui est un soulagement minime mais certain.


Bref, cette journée du 25 novembre 1960 reste dans les mémoires comme le rappel de l’action violente de l’Etat sur les femmes en tant que femmes, ou absence d’action sur les violences qu’elles subissent. D’où le rattachement à la question des violences conjugales /au harcèlement.
Maintes organisations pointent ainsi ce jour l’absence de politique publique marquée sur ces questions avec un renforcement éducatif, législatif des violences faites aux femmes, des statistiques, une justice et police formées… On pense notamment à cette campagne Amnesty International France.

Par ailleurs des initiatives pointent les difficultés encore plus grandes des femmes en grande précarité comme les femmes sdf. on pensera au focus de la mairie de Paris sur les femmes migrantes cette année où à l’action Georgette Sand pour les femmes incarcérées.

Aujourd’hui les scandales sexuels impliquant des célébrités impunies, #metoo, le recensement @feminicidesfr ont créé une vraie dynamique qui scandent que non, ces questions là ne seront pas réglées dans la sphère privée ou même par les associations asphyxiées financièrement.

Heureusement que le mouvement social est très mobilisé sur la question (encore samedi avec l’incroyable succès de la marche organisée par @NousToutesOrg) Mais on ne change pas un pays avec des militantes, ou des salariées d’associations sous payées.

Nous Toutes, Paris le 23 novembre 2019.

Ces questions là ne seront pas réglées dans la sphère privée ou même par les associations et travailleurs sociaux. On ne change pas un pays avec des militantes, ou des salariés sous payés. La clef du changement c’est de le financer en tant qu’Etat, pas de refiler le bébé.

Par ailleurs, le vote augmentant le taux d’exonération des dons aux associations de lutte contre les violences de 66 % (reconnaissance de l’intérêt général de la cause) à 75 % (reconnaissance d’utilité publique) est d’un cynisme absolu.
D’où la demande d’1 milliard pour former & protéger.
Ce qui implique donc que l’absence d’action de l’Etat au sortir de ce Grenelle des Violences Conjugales est affligeant. Où est l’argent ?

C’est d’autant plus décevant que la France aime son image de pays moderne et progressiste, et accueille la conférence Beijing + 25 à Paris en juillet 2020…