Faut-il s’appeler George pour avoir une bonne retraite ?


Nos actions, Presse Georgette / jeudi, décembre 5th, 2019

Paris, le 5 décembre 2019 – Georgette condamne fermement la position du gouvernement. En précarisant encore davantage les populations fragiles sur le marché du travail, le système de retraite à venir pénalisera les femmes qui souffrent déjà des modes de calcul actuels.

Pour rappel L’écart de pensions entre les femmes et les hommes est aujourd’hui très important, il amplifie les inégalités de salaires. Tous régimes confondus, il est de 42 % pour les pensions de droit direct, contre 24 % pour les salaires.L’état du marché du travail n’améliore pas la situation. 4 embauches sur 5 se font en CDD aujourd’hui en France, et la réforme de Pôle Emploi va empêcher de nombreux travailleurs d’être protégés entre deux contrats.Les travailleurs précaires sont souvent des travailleuses. Les femmes représentent trois quarts des bas salaires et souffrent plus que les hommes des temps partiels imposés. Les femmes, précaires ou non, ont en général des parcours professionnels moins rémunérateurs que leurs homologues masculins. Parmi elles, les mères de familles sont particulièrement touchées. Elles ont recours aux interruption de carrière et au temps partiel pour la naissance et l’éducation de leur(s) enfant(s).

Or, le système proposé, au lieu de corriger les inégalités, aura pour conséquence de les amplifier en intégrant au calcul des retraites les plus mauvaises années, celles d’interruption, de temps partiel imposé, de CDD sous payés entre deux périodes d’inactivité. Les mères de famille perdront également les points liés à la maternité (réservés aux femmes), contre une bonification forfaitaire liée à l’éducation (pour un des deux parents).

Le travail morcelé, tel qu’il est proposé aujourd’hui en France, ne permet pas de protéger les femmes, moins payées et plus précaires, les femmes enceintes, très précarisées même en emploi car plus souvent sujettes aux pressions et au harcèlement, les familles monoparentales, les personnes en situation de précarité.
Cela implique que les femmes travaillent plus longtemps que leur conjoint – lorsqu’elles en ont un – pour un résultat moindre sur le plan financier. 

En matière de régime retraites, Georgette Sand refuse dans le projet actuel : 

  • La mise en place de la retraite à points du système Delavoye, parce que non, le prétexte fallacieux selon lequel cela améliore la situation des femmes c’est de la fake news. Ce qui améliorerait, c’est bien évidemment que l’on considère les meilleures années, que l’on intègre voire augmente le temps parental dans le calcul des trimestres, et clairement pas que l’on baisse le nombre de trimestres en cas de grossesse ou que cela soit réparti au choix chez l’autre conjoint (ce qui va se faire, s’il est mieux payé, on est d’accord ? Et donc en cas de séparation ? On l’a dans le baba).
  • La suppression de la pension de réversion en cas de divorce, surtout que les pensions alimentaires, on est d’accord, vous ne vous êtes jamais trop battus pour que les femmes seules élevant leurs enfants les récupèrent, donc ça sera déjà ça de gagné !
  • La mainmise des systèmes d’assurance retraite, qui se frottent les mains, c’est vrai que ça a tellement bien marché dans le système anglo-saxon.

Georgette Sand demande de l’emploi à tous les âges et un arrêt de la pression sur les chômeurs : 

Ô idée géniale de faire cotiser pour les retraites… Ne serait-ce pas encore mieux de donner un emploi ? Pour rappel l’âge moyen du premier emploi durable est à 28 ans, 28 + 42, chez Georgette Sand ça fait 70 : en tenant compte des maternités (ou pas d’ailleurs) on partira pauvres, ou vieilles, dans tous les cas avec un indice de retraite qui encore réduit par l’inflation car l’enveloppe prévue est bloquée pour encourager la retraite par capitalisation qui ne favorise que les plus nantis. 

Un travailleur de 60 ans sur deux est au chômage, s’il doit encore bosser dix ans pour avoir un taux plein (et donc 50 % de son salaire au SMIC pas toujours à temps plein sur 43 ans) il va devoir accepter n’importe quoi, ce qui met les plus âgés et les plus jeunes en concurrence ; c’est la foire à qui se fait le plus précariser.  
Georgette Sand demande une meilleure répartition de la charge liée à la natalité avec la mise en place d’un congé parental obligatoire : Georgette Sand rappelle que la maternité est un aggravateur de précarité et que pour améliorer le différentiel femmes hommes dans la cotisation retraites, il faudrait instaurer un congé du deuxième conjoint obligatoire afin que dans les couples hétérosexuels, les femmes ne soit pas les seules pénalisées.

Georgette Sand sera présente à la manifestation parisienne comme de nombreuses associations féministes remontées contre les raclures de bidet de la start up nation. 

Contact pour la presse en télé travail ce jour

Ophélie Latil 0667117751 ophelielatil@gmail.com (Fiche Les Expertes)

Aude-Marie Lalanne Berdouticq 0652277072 audeberdouticq@gmail.com 

Angèle Bernard angelebernard55@gmail.com 

Actualités Georgette Sand 

Georgette Sand défend l’idée que non, on ne devrait plus s’appeler George pour être prise au sérieux.

Le collectif s’attache à déconstruire les stéréotypes, à renforcer la capacité d’émancipation des femmes et à améliorer leur visibilité dans l’espace public afin que dès l’enfance, filles et garçons puissent connaître la diversité de celles qui composent ce monde.

Mixte et horizontal, Georgette Sand organise des actions collaboratives et utilise l’humour comme vecteur de changement, pour modifier les représentations féminines au niveau individuel, socio-culturel et économique.

Le collectif s’est notamment fait connaître pour ses campagnes de mobilisation pour la reconnaissance de la taxe rose sur les produits genrés, la suppression de la TVA sur les produits menstruels (dite taxe tampon) et son ouvrage Ni Vues Ni Connues sur les mécanismes d’invisibilisation des femmes dans l’histoire.

www.georgettesand.com