Procès Baupin : passives ras les gencives


Presse Georgette / mardi, février 5th, 2019
Paris, le 5 février 2019 – Georgette Sand suit avec attention le feuilleton judiciaire de ce pauvre Denis Baupin, qui étant né après la honte, a décidé d’attaquer en diffamation les femmes sorties du silence pour l’accuser d’agressions sexuelles. 
 Aujourd’hui débute le procès intenté par Denis Baupin à plusieurs de ses accusatrices ainsi qu’aux journalistes qui ont ébruité l’affaire. Pour rappel, les plaignantes avaient été déboutées car de nombreux faits tombaient sous le coup de la prescription.  Le Parquet de préciser cependant que « les faits dénoncés, aux termes de déclarations mesurées, constantes et corroborées par des témoignages, sont pour certains d’entre eux susceptibles d’être qualifiés pénalement. » Quant aux plaignantes – et témoins –  ils maintiennent leur version d’un être que nous n’aimerions pas recevoir à table aux repas de famille et encore moins croiser au coin d’un bois.
 Pour rappel, Georgette Sand était montée au créneau lors du Baupingate en 2016 en demandant la mise en retrait systématique des personnes incriminées et proposant une peine d’inégibilité touchant les élus condamnés pour agression sexuelle, une demande intégrée à la loi sur la confiance dans la vie politique du 15 septembre 2017 (mais limitée, car la sentence n’est pas automatique).
 En 2016, Denis Baupin avait démissionné de son poste de Vice Président de l’Assemblée Nationale mais pas de son mandat de député. Il s’était retranché chez lui et profitait pépouze de sa confortable indemnité d’élu (1) jusqu’à la fin de son mandat pour préparer sa défense.
Une fois les demandeuses déboutées, le pauvre Denis, toujours sous le choc de n’être Casanova que dans son coeur, avait annoncé son intention d’attaquer en diffamation celles qui osaient remettre en question sa désirabilité et (re)mettre le consentement au coeur de la notion de séduction.Ne soyons cependant pas surprises par cette absence de moralité : de manière générale, pour les prédateurs, réaliser que l’impunité n’est pas éternelle est un moment pénible. Ils passent alors par les 5 phases du deuil, le choc, la sidération, la colère (face à tant d’injustice) puis la tristesse (ou reconnaissance de sa culpabilité) et enfin l’acceptation – et parfois, la prison quand la justice triomphe comme dans le procès du 36.
Les prédateurs du 36, parlons-en justement ! Ils ont pris 7 ans, et ils hallucinent complètement ! Avec tout ce travail de sape que leur défense a savamment mis en oeuvre, expliquer que la plaignante était hystérique, alcoolisée, étrangère, dénudée, consentante deux heures avant…On s’attend ce jour à un déluge similaire de mochetés proférées par l’avocat de Baupin, Emmanuel Pierrat, qu’on plaint aussi. Surtout le matin, quand il se regarde dans la glace.Bref, rappelons le soutien inconditionnel que Georgette Sand apporte aux plaignantes,qu’elles sachent qu’elles ne sont pas seules ;qu’elles sont soutenues ;que leur courage ouvre des portes ;que le nombre de plaintes pour viol ou agression sexuelle a explosé en 2018 ;qu’elles sont nos héroïnes ;que si le beau Denis a besoin de payer un avocat friand de notoriété pour être soutenu, elles sont soutenues par des millions de femmes qui en ont plus qu’assez de savoir que dans toutes ses affaires, c’est la chatte qu’ils préfèrent.Le collectif Georgette Sand :rappelle que non, la honte change de camp, que nous ne serons pas intimidées par ce genre de procédure,propose l’ouverture d’une cagnotte Leetchi pour acheter un peu de dignité à Denis Baupin. Anonyme pour que bien sûr, les prédateurs qui sont passés entre les mailles encore et toujours depuis #Metoo puissent lui venir en aide au lieu de hanter les plateaux télé pour dire qu’on ne peux plus rien dire ni rien faire.Vous propose de (re)écouter notre Clip “C’est la chatte”, qui a depuis pris du galon puisque repris en choeur lors des manifestations anti Trump de la Women’s March 2017 !C’est la chatte, featuring Caroline Loeb.  Contact :Ophélie Latil  0667117751 / Marguerite Nebelsztein 0684561764Créé en 2013, le collectif Georgette Sand défend l’idée qu’on ne devrait plus s’appeler George pour être prise au sérieux. Il s’attache à déconstruire les stéréotypes, renforcer la capacité d’émancipation des femmes et à améliorer leur visibilité dans l’espace public.Mixte et horizontal, ses actions sont majoritairement en ligne, collaboratives et utilisent l’humour comme vecteur de changement, pour modifier les représentations féminines au niveau individuel, socio-culturel et économique. Car faut-il vraiment s’appeler George pour être prise au sérieux ? www.georgettesand.org
.(1) Car sauf erreur, même en ne venant pas travailler, à l’Assemblée on est toujours payé, on profite aussi de tous les privilèges liés à la retraite et à la prévoyance. Pratique !