Précarité menstruelle


Nos actions / mardi, octobre 15th, 2019

Georgette Sand, qui a lancé l’action sur la précarité menstruelle en 2015 avec ses demandes sur la suppression des taux de taxation à 20 % sur les protections menstruelles, et obtenu le passage à 5.5 % de la surnommée « taxe tampon », continue son travail depuis le passage au 1er janvier 2016 de la TVA de 20 à 5,5 %.
En effet, notre demande à l’époque n’a pas été écoutée : nous avons demandé à l’Etat de contrôler les prix, et vérifier qu’il y aurait bien fixation des tarifs. Le risque étant bien sûr que l’argent gagné (environ 65 millions d’euros) soit profitable aux porte monnaies féminins, et pas aux distributeurs ni fabriquants !
Las, les fabriquants en ont profité, ont refusé de donner la composition de leurs produits, et notre pauvre travail de recensement a montré que seules les grandes enseignes en zones péri urbaines et rurales ont parfois joué le jeu. Mais sinon, on trouve aujourd’hui des boîtes de tampon à 10 EUROS.
Georgette Sand voit rouge : tout ce travail n’aurait donc servi qu’à engraisser Procter & Gamble ?
C’est l’impression qu’on a d’autant plus en 2019 quand lors de la Journée mondiale sur les règles, on réalise que la secrétaire d’Etat actuelle récupère nos courriers et notes envoyées sans réponse à son cabinet et s’en saisit pour parler de faire des partenariats avec Johnson & Johnson, et Procter…
Georgette Sand est donc montée au créneau et ses membres ont été reçues, enfin après deux ans, par le cab de Schiappa, a demandé de nombreuses améliorations sur le plan écologique, économique et pédagogique. Un focus tout particulier a été mi sur la question des femmes en lieux privatifs de liberté, pour lesquelles nous demandons la fin des sur-marges (est-ce normal de payer le double pour des tampons lorsque l’on est en prison ? Ne s’agit-il pas d’un bien de première nécessité ?

Georgette Sand a par ailleurs été sollicitée par la sénatrice Schillinger, et l’Assemblée Nationale, lors d’un audit sur la précarité menstruelle dévoilée en octobre 2019.

Georgette Sand revendique à l’échelle européenne

  • la mise en place d’un prix unique des protections menstruelles,
  • le changement de réglementation impliquant des normes sanitaires,
  • l’obligation de contrôles réguliers de la contenance,
  • une information européenne sur la question menstruelle auprès des adolescent.e.s.
  • une taxe rouge,qui financerait la recherche européenne sur les maladies de femmes, prélevé sur tous les produits menstruels . Dans la mesure où le tabou lié aux règles implique méconnaissance du corps, précarité économique mais aussi insuffisance de la recherche sur les maladies de femmes, notamment endométriose et syndrome des ovaires polykystiques, Georgette Sand préconise une dotation spécifique. En effet, il est anormal qu’en France par exemple, il y ait autant de malades du diabète que de l’endométriose, mais pas ou si peu de recherche sur cette maladie qui existait depuis l’Antiquité.

Documents utiles :

Note remise au cabinet de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat aux droits des femmes ainsi qu’à la sénatrice Patricia Schillinger dans le cadre de son rapport sur la précarité menstruelle, printemps 2019

Questionnaire remis à la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale, automne 2019.

Ces notes intègrent les principales revendications de Georgette Sand, avec un focus sur les questions liées à la précarité menstruelle en milieu carcéral.

Communiqué du 17 octobre 2019 sur l’apport Georgette Sand au rapport officiel sur la précarité menstruelle et notre réaction face aux annonces


Communiqué du 28 octobre 2018 : les règles ne sont pas du luxe ! Action Fleury is the New Vendôme

Communiqué du 31 octobre 2010 : Précarité menstruelle en prison : Georgette Sand dénonce la double peine