À Paris, le 16 décembre 2020 – Mercredi 15 décembre a été annoncé par la ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, Élisabeth Moreno, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, un budget de 5 millions d’euros en 2021 pour lutter contre la précarité menstruelle. Une somme qui était précédemment d’1 million d’euros.
Georgette Sand, qui lutte dans ses actions depuis l’abolition de la Taxe tampon en 2015 contre la précarité menstruelle, se réjouit de cette augmentation de budget.
Nous restons cependant très vigilantes sur la réalité de ces sommes : le gouvernement a prouvé par le passé son manque de transparence avec les chiffres. Nous demandons toute la clarté sur l’utilisation de ces 5 millions d’euros.
Nous rappelons également que cet argent ne doit pas tomber dans la poche d’industriels peu soucieux de la santé des femmes. L’État doit bloquer tout appel aux fabricants refusant de communiquer la composition des produits distribués avec l’obligation d’un appel d’offre ouvert aux fabricants conditionné à la composition.
Un budget oui, mais allons plus loin. L’Écosse l’a fait en votant cet automne la gratuité universelle des protections périodiques, permettant à toutes celles et ceux qui en ont besoin d’accéder à tous types de produits menstruels (tampons, serviettes, coupes menstruelles, etc.).
Georgette Sand continue de mener le combat en dénonçant les situations de précarité menstruelles imposées aux femmes les plus vulnérables. Nous pensons aux personnes sans domicile fixe, à toutes les personnes en lieux privatifs de liberté pour lesquelles nous exigeons l’extension de ces mesures, et la prise de conscience sanitaire. La problématique est de santé publique, il s’agit de normes d’hygiène non respectées et d’une atteinte à la dignité humaine pour des milliers de femmes.
Mais plus généralement, Georgette Sand revendique à l’échelle européenne:
- la mise en place d’un prix unique des protections menstruelles,
- le changement de réglementation impliquant des normes sanitaires,
- l’obligation de contrôles réguliers de la contenance,
- une information européenne sur la question menstruelle auprès des adolescent.e.s,
- une taxe rouge, qui financerait la recherche européenne sur les maladies de femmes, prélevée sur tous les produits menstruels. Dans la mesure où le tabou lié aux règles implique méconnaissance du corps, précarité économique, mais aussi insuffisance de la recherche sur les maladies de femmes, notamment endométriose et syndrome des ovaires polykystiques, Georgette Sand préconise une dotation spécifique. En effet, il est anormal qu’en France par exemple, il y ait autant de malades du diabète que de l’endométriose, mais pas ou si peu de recherche sur cette maladie qui existe depuis l’Antiquité.
Contacts Presse
Marie-Paule Noël : +33 6 87 27 48 77 Fayrouz Lamotte : +33 6 46 73 00 74
Ophélie Latil : + 33 6 67 11 77 51
Voir également