Georgette Sand refuse d’essentialiser les femmes : elles sont multiples, de même qu’elles ne vivent pas toutes la même forme d’oppression.

Même chose du côté des hommes : il n’y a pas une masculinité unique, viriliste qui pousserait les hommes à être tous arrogants, lâches et obsédés sexuels. Donc bien sûr qu’on a fait une campagne pour dire que les hommes sont féministes, ou qu’ils peuvent le devenir, d’ailleurs ça leur ferait du bien de se libérer des carcans de genre ! Cette campagne a reçu le soutien de la bière Kekette, partenaire de notre évènement de lancement (on le dit pas parce qu’on a signé un contrat avec le sponsor, mais parce que c’est un partenariat rare dans le monde féministe à notre humble avis).

Georgette Sand a mené des campagnes visant à dissocier la nature de la culture (ndlr, amour sur toi, Françoise Héritier) : on pense souvent que les femmes sont naturellement plus douces ? Que nenni ! Les femmes ne sont pas de douces agnelles, elles peuvent être teignes, charimastiques, égocentrées, fan de tuning. Arrêtez de nous mettre dans des pulls en angora pastel et en taille 38 à distribuer des cupcakes à nos collègues de bureau, on vaut tellement, tellement mieux que ça ! Même si on peut parfois aussi être de redoubles dictatrices comme l’Histoire nous l’a montré.

L’Histoire ? Parlons-en : le patrimoine que l’on nous transmet dans les manuels scolaires ou les noms de rue n’est que masculin. Les hommes auraient-ils été les seuls à agir depuis la nuit des temps ? Ou bien… le récit de l’histoire a-t-il été écrit et transmis par des hommes qui comme souvent oublient de rendre à Cléopâtre que qui est à Cléopâtre ?
Georgette Sand a donc animé une campagne sur le Matrimoine et les femmes INVISIBILISÉES de l’histoire de notre monde. Ce qui a permis de découvrir des femmes sur cinq continents inconnues ou méconnues est devenu par la suite un livre, NI VUES NI CONNUES, aux éditions Hugo et cie en 2017, (3 impressions) puis aux Editions Pocket en 2019 (3 impressions).
Georgette Sand travaille également sur l’éducation des plus jeunes, qui dès la petite école apprennent que les filles sont des princesses et les garçons des super héros.
Georgette Sand a aussi valorisé le langage, en organisant de très succulents concours d’insultes qui ont permis de comprendre que les insultes sont souvent sexistes, racistes et homophobes, et qu’il était donc temps d’en changer !