Le collectif Georgette Sand organise samedi 23 septembre 2023 ses deuxièmes Rencontres féministes de la Teinturerie, à Richelieu (Indre-et-Loire).
Fondé en 2013, le collectif s’attache à déconstruire les stéréotypes, renforcer la capacité d’émancipation des femmes et à améliorer leur visibilité dans l’espace public afin que, dès l’enfance, filles et garçons puissent connaître la diversité de celles qui composent ce monde. En un mot, Georgette Sand défend l’idée qu’on ne devrait plus devoir s’appeler George pour être prise au sérieux.
Pendant une journée, remplaçons “Une ville, un homme”, le slogan de la ville du cardinal de Richelieu, par “Une ville, des femmes”.
L’objectif est de créer un moment de convivialité et de réflexion autour des enjeux de l’égalité entre les femmes et les hommes. Deux thématiques prioritaires orientent l’édition 2023 du festival : les inégalités économiques et la santé des femmes.
Ce festival est résolument ancré dans les territoires ruraux et ses problématiques. Il célèbre nos luttes en décentralisant la discussion féministe, très présente dans les grandes métropoles, afin de dynamiser et multiplier les lieux d’échanges sur ces questions.
Les rencontres féministes de la Teinturerie se déroulent à la Teinturerie, tiers-lieu culturel et créatif atypique de Richelieu.
LE PROGRAMME
Toute la journée :
Exposition sur la santé affective et sexuelle a destination des ados prêtée par le Planning familial 37, stand librairie féministe par la librairie La Vagabonde de Tours, emballage de la statue du cardinal de Richelieu aux couleurs du féminisme, actions dans la ville, atelier pancartes, exposition sur les scientifiques du monde prêtée par l’Espace Mendès France de Poitiers.
10h : atelier “empowermeuf” animé par les militantes Georgette Sand.
Découvrir et apprendre à manier des techniques féministes d’affirmation de soi
11h : Lire ensemble.
Partage de textes autour de l’émancipation financière des femmes.
11h : Atelier d’auto-défense et d’aïkido avec Myriam Boussaboua.
Ceinture noire 4e dan – Brevet fédéral d’aïkido (FFAB).
14h : Sieste poétique avec la poétesse du Richelais Blanche Baudouin.
Sieste autour de son livre à paraître, Les bleus du jour – avant les blancs de la nuit, sur le thème de l’insomnie aux éditions du Carnet d’Or.
Un texte accompagné de cyanotypes qui se trouvent dans le livre, et qui seront exposés le jour J avec des cyanotypes de Virginia Woolf et Doris Lessing
14h30 : présentation de l’exposition “Paysannes” par l’artiste, le photographe Alexis Vettoretti.
La série a été lauréate 2022 du prix de l’Union des photographes professionnels et a été publié dans Le Monde.
Paysannes. Leurs visages portent les traces du passage d’un siècle qui a vu notre société passer de la tradition à la modernité.Travailler la terre. Élever ses enfants. S’occuper du foyer. Existence héritée d’une époque dont les derniers vestiges s’effacent lentement.
14h30 : Chasse au trésor dans la Teinturerie.
Animation pour les enfants de moins de dix ans sur le thème de l’invisibilisation des femmes hier et aujourd’hui. L’activité fait écho au livre de Georgette Sand Ni vues ni connues. Panthéon, histoire, mémoire : où sont les femmes ?
15h : table-ronde “La santé des femmes et l’accès aux soins en milieu rural”
Avec :
– Nadine Fresquet, maîtresse de conférences en neurosciences, directrice adjointe de la Maison de la science et – chargée de mission pour le SAPS (Sciences avec et pour la Société.
– Isabelle Clément : sage-femme échographiste de L’île-Bouchard.
– Sonia Caillault : aide-soignante de nuit à la maternité de Chinon.
– Léa Richard : kinésithérapeute spécialisée en rééducation périnéale et abdominale
16h30 : conférence de Sibylle Gollac, sociologue (CNRS), autour de son livre Le genre du capital.
Des mères isolées du mouvement des Gilets jaunes au divorce de Jeff et MacKenzie Bezos, des transmissions de petites entreprises à l’héritage de Johnny Hallyday, les mécanismes de contrôle et de distribution du capital varient selon les classes sociales, mais aboutissent toujours à la dépossession des femmes.Ce livre analyse ainsi comment la société de classes se reproduit grâce à l’appropriation masculine du capital.
18h : apéro-jeu et toast à l’occasion des dix ans de Georgette Sand
20h30 : Concert.
“Les Petites Lèvres”, groupe polyphonique féministe composé de quatre filles… “pas tout à fait comme il faut”
Soirée festive.