Précarité menstruelle en prison : les règles ne sont pas du luxe !


Nos actions, Presse Georgette / mercredi, octobre 30th, 2019

flashmob Georgette Sand – Fleury is the new Vendôme

Précarité menstruelle en prisons : acheter des tampons en prison c’est la double peine

[Paris, le 25 octobre 2019] Georgette Sand vous invite à une action festive aux couleurs automnale pour rappeler que la prison de Fleury, c’est un peu comme la Place Vendôme. 

Pourquoi donc ? Et bien c’est très simple : comme l’avaient déjà fait remarquer en mars dernier l’enquête de trois jeunes journalistes, la population carcérale féminine, soit environ 2500 personnes, n’a pas ou difficilement accès aux protections menstruelles : certains établissements pénitentiaires n’hésitent pas à revendre aux détenues des protections qui coûtent jusqu’à trois fois plus cher que le prix acheté au supermarché du coin, en se faisant une jolie marge au passage. 

Georgette Sand voit rouge dans cette affaire : les femmes en prison devraient avoir droit à un minimum de dignité, il faut les accompagner, et respecter leur santé, afin qu’elles sortent de l’univers carcéral en meilleur état, pas l’utérus défoncé par des bouteilles en plastique qui tiennent lieu et place de coupes menstruelles. Car oui, cela implique ce genre de procédés, quand on est trop indigente pour se payer des protections menstruelles. 

 [https://www.nouvelobs.com/nos-vies-intimes/20190319.OBS10781/precarite-menstruelle-en-prison-les-femmes-fabriquent-des-cups-avec-des-bouteilles-en-plastique.html]

La Secrétaire d’Etat aux droits des femmes est au courant, la Ministre de la Justice est au courant. Aucune action depuis l’enquête de mars, et notre insistance depuis mai directement au sein des institutions. Nous avons demandé des mesures immédiates auprès du Secrétariat d’Etat à l’Egalité en juin, relancé en septembre, en octobre…

Le 17 octobre, la sénatrice Patricia Schillinger rendait un rapport sur la précarité menstruelle à Marlène Schiappa. Nos demandes ont été reprises mais, alors que cette situation est connue de la Secrétaire d’Etat, aucun agenda, ni budget, ni contrôle n’ont été annoncés. 
Parce que Marlène Schiappa et Nicole Belloubet s’en tamponnent, nous proposons une action festive  pour leur rappeler que pendant qu’il y a des utérus qui connaissent la double peine !  


Parce que Marlène Schiappa et Nicole Belloubet s’en tamponnent, nous proposons une action festive  pour leur rappeler que pendant qu’il y a des utérus qui connaissent la double peine !  

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  • mercredi 30 octobre 2019
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