George Sand le disait déjà : si vous avez le droit de vote mais pas celui de vivre librement en jouissant de votre fortune, à quoi bon ?
Encore aujourd’hui, les femmes se battent pour avoir el droit d’être rémunérées. On leur propose plus de stages non rémunérés, du bénévolat, d’assister leur conjoint. On leur prête moins d’argent à la banque, leur demande qui va garder les enfants en cas de création d’entreprise, on donne moins de crédit à leurs ambitions. Déjà éduquées comme majorité minorée, elles sont souvent moins payées, 70 % de la population précaire (emplois courts, temps partiels) mais en même temps sollicitées pour payer tellement plus cher !
La taxe rose par exemple : est-ce normal de payer plus pour un même produit parce qu’on est une femme ? Avoir les cheveux courts quand on est une fille coûte jusqu’à 3 fois plus cher chez le coiffeur.
Et avoir ses règles ? Encore plus compliqué : ce n’est plus une injonction à la beauté, mais un tabou qu’il faut déjouer : avoir ses règles coute cher, donne à 43 % des française un sentiment de honte, nécessite un budget que toutes n’ont pas.
Georgette Sand a fait supprimer en 2015 la taxe sur les tampons, serviettes et coupes menstruelles, mais tout le monde n’a pas joué le jeu : l’Etat n’a pas surveillé les marges des distributeurs, les fabriquants ont continué de fabriquer pépouze des produits remplis de pesticides, et de nombreuses femmes sont toujorus en situation de précarité menstruelle, notamment les femmes SDF, en prisons ou lieux privatifs de liberté.